IMPRESSIONS de VOYAGE
SEJOUR à CUBA du Samedi 26 mars au samedi 16 avril 2016
Comme beaucoup d’européens et de français en particulier, profondément marqués par la révolution cubaine et le Che, avec Colette, il nous tenait à cœur, d’aller à la rencontre des cubains, avant la levée de l’embargo.
Pour sillonner l’île pendant 3 semaines, du samedi 26 mars au samedi 16 avril 2016, nous avons choisi de louer une voiture et d’être hébergés chez l’habitant, dans les « casas particulares ». Ayant parcouru 2997 kms en 18 jours, nous en sommes revenus enchantés, bouleversés par leur gentillesse, leur générosité, leur sens de la solidarité, de la famille, et des valeurs humanistes qui installent l’homme au « centre de l’U-nivers.
Ils se sont livrés dans tous les domaines : économique, politique, social, culturel.
J’ai retrouvé les valeurs humanistes de mon enfance de fils de réfugiés politiques espagnols ayant fui l’Espagne franquiste, où l’éducation est une des préoccupations majeure pour former « un homme accompli ».
Nous revenons avec la certitude d’avoir beaucoup appris. Ils nous ont transmis des enseignements de vie à méditer, nous qui sommes plongés de manière effrénée, dans une société de surconsommation « capitaliste et libérale».
En ouvrant sur le blogue, ces quelques notes extraites de mon carnet de voyage, avec Colette nous avons un profond désir de rendre hommage à tous ces cubains, qui nous ont honorés de leur confiance, et de leur intelligence du cœur, en leur disant : « Sincèrement Merci, pour vos leçons de vie !»
J’ai retenu deux séquences pour leur dédier ma reconnaissance.
1 – L’interview d’Angel, jeune militaire du contingent
2 – Notre séjour chez Anoy et Olguita à Vinales
Notre parcours – Arrivée / La Habana – Pinar del Rio (Vinales) – Cienfuegos – Trinidad – Camaguey – Santiago de Cuba – Holguin – Santa Lucia (Baie de Nuevitas) – Caibairin (Cayo Santa Maria) – Playa Giron (B. de Cochinos) – La Habana / Départ1 – Le parler à cœur ouvert d’Angel.
1 – L’interview d’Angel, jeune militaire du contingent
Le mercredi 13 avril 2016 sur la baie des Cochons, à Playa Giron en bord de plage, nous avons échangé à bâtons rompus avec Angel, 18 ans, faisant son service militaire. Sa vision du pays résume bien, tout ce que nous avons collecté d’échanges et de partages depuis notre arrivée sur l’île.
Comme tous les cubains, il fait des études prises en charge par l’État depuis la petite enfance. Tous les scolaires ont un uniforme qui permet de repérer leur niveau d’étude et d’apprentissage : nivelé ainsi tout effet de mode et de surenchère ! Ils ont tous un niveau de culture élevé, qui une fois leurs études achevées, ne peut être valorisé dans le pays. Cela est dû à ce jour, aux conditions politiques, économiques, et sociales. Des accords sont passés avec certains pays, dont le Venezuela, qui leur fournit le pétrole, et Cuba « sa matière grise » (médecins, ingénieurs etc….)
Angel nous apprend que la durée du service militaire est de 2 ans. Pour ceux qui poursuivent des études, elle est réduite à un an, dans un corps d’armée qui correspond à leur projet professionnel. Lui, c’est l’ingénierie mécanique, aussi, il est formé en mécanique dans l’armée.
Il habite Cienfuegos, où réside sa fiancée, dont il est très amoureux. Posé, réfléchi, très mature pour son âge, nous avons passé en revue, le peuple cubain, la politique socialiste cubaine, et l’économie. Une autostoppeuse nous ayant affirmé que : « Le peuple cubain a faim », il nous confirme que les gens mangent à leur faim.
Cependant dans les casas, et ailleurs, la grande majorité des personnes nous ont révélé, ne pas savoir ce qu’elles vont pouvoir manger à midi. Cela dépendra de ce qui va être trouvé sur les étals.
Car, il y a deux marchés parallèles. Le premier est tout un système économique calqué sur la rentrée des devises, celui des « touristes », qui paient en CUC (1 cuc ± 0.9€), marché difficile d’accès pour les cubains. Avec l’humour qui les caractérise, ils disent que : « Los turistas, son dolares con patitas » (« les touristes sont des dollars sur de petites pattes »). En parallèle, le marché du peuple avec la monnaie de la république cubaine.
Angel et toutes les personnes interviewées nous expliquent (exemples à l’appui) :
– Que L’État est omniprésent pour veiller à ce que tout le monde ait le minimum vital. Qu’il est présent sur le plan social : exemple, auprès d’une mère veuve avec 5 enfants, L’État va lui octroyer une maison, lui donner les moyens de vivre, et de pouvoir faire étudier ses enfants.
– Que le peuple cubain est cultivé, L’État finance entièrement les études.
– Qu’il y a du travail pour tout le monde. Sauf que beaucoup préfèrent ne pas travailler dont les jeunes.
– Qu’il est clair pour eux, que le changement de direction du pays, ni la levée de l’embargo ne viendront perturber la vie actuelle des cubains.
Il est au fait sur le poids et le pouvoir de l’argent dans les pays capitalistes, sur le chômage, les conflits sociaux.
La pensée unique, dit-il, a ses avantages : « Comme tout le monde pense pareil, il ne peut y avoir de divergences politiques, pas de conflits, donc tout le monde ira dans le même sens ».
Il rajoute : « Fidel, a confié la suite à son frère Raoul, car il était celui qui dans la logique, était le mieux préparé pour lui succéder, mais rien à voir avec une histoire de famille. Raoul a préparé déjà sa suite avec le parti communiste cubain. Donc il y aura une continuité logique et cohérente ».
L’Etat détient 90% de l’économie Cubaine.
« Ils réfléchissent comment améliorer les conditions de vie des cubains, en faisant une juste part des choses avec une ouverture sur les capitaux, tout en préservant les valeurs fondamentales du socialisme : maintien de l’égalité homme femme, pas de discrimination professionnelle, pas de racisme car tous sont issus, soit d’africains, soit d’indiens, soit de blancs ».
Pour lui : « Barak Obama n’a fait qu’un effet de communication. Il peut se passer du Sénat pour lever l’embargo. Mais, comme il a fait infliger une amende à une banque française qui introduisait des capitaux à Cuba, j’attends de voir ».
En matière de spiritualité
Le pouvoir politique est athée, mais il tolère tous les dogmes. Toutes les religions sont représentées. Nous lui avons dit que nous faisions des recherches sur la vie après la vie, en dehors des dogmes : « Je suis profondément athée, je ne crois en aucune religion…., », s’empresse-t-il de nous dire, bien qu’il nous avoue un peu timidement d’avoir rencontré une médium : « J’ai quand-même été surpris, sur ce qu’elle m’a révélé sur moi, et ma famille… ».
Et oui, le peuple cubain est grand ouvert sur la spiritualité, et sur la religiosité dogmatique, la récente visite du Pape François en témoigne.
Famille, égalité des sexes
Il nous confirme que le cubain est très famille, qu’il pratique l’entraide et la solidarité, que l’égalité des sexes est effective (emplois, salaires….). En effet, nous avons observé que tous les hommes participent aux tâches ménagères dans les 10 casas qui nous ont hébergées.
L’éducation sexuelle est bien orchestrée, avec des campagnes dans les écoles, les collèges et les médias. L’avortement est limité, pour ne pas que cela nuise à la femme. Ils sont briefés sur tous les moyens contraceptifs.
La musique est vecteur de fête et de joie : « Dans n’importe quel groupe, il suffit de mettre de la musique, et spontanément, cela va générer une cohésion immédiate de toutes les personnes présentes, qui vont chanter, danser, partager leur joie ».
Les filles cubaines « salsosas » Nous constatons que les cubains, hommes et femmes, sont très à l’aise avec leur corps, quel que soit leur taille, leur poids, leur morphologie. Décomplexés, ils l’expriment naturellement dans la danse, dans leur démarche ou dans leur habillement.
Angel trouve les filles cubaines très « salsosas » (en lien avec la salsa, sexy). Cependant, il désapprouve les jeunes filles qui se pavanent auprès des vieux, pour leur argent, ou quand des vieux follement amoureux des cubaines, vont spécialement en chercher une – jeune (de préférence), pour la marier.
Et oui, les cubaines ont des « novios » (fiancés), des étrangers qui reviennent régulièrement à Cuba. Ils sont présentés ainsi dans les familles, où personne n’est dupe, et tout le monde ferme les yeux.
Angel n’a pas l’intention de se marier avant 28 ans, tant qu’il n’aura pas fini ses études, choisi son métier, et son appartement.
Agréable sensation de sécurité
Angel nous a conforté le sentiment de nous être sentis en parfaite sécurité, tout au long de notre séjour, quels que soient les lieux et quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Sur la délinquance, il nous informe que les prisonniers pour des délits mineurs (pas les crimes de sang), sont regroupés dans des campements, et qu’ils travaillent normalement dans la journée, dans les métiers qui sont les leurs. Ils sont payés et reversent un % à ’Etat. Ils sont déposés le matin et récupérés le soir via le campement. Ils sont « libérés » de la surveillance des gardiens dans la journée.
Commémoration du 19 avril 1961
Angel, et les militaires présents sur cette plage, sont présents pour anticiper la commémoration du 19 avril 1961, sur le lieu où ils ont repoussé les américains sur la Baie des Cochons. Ils sont là en observation, sur la plage où il y a des petits bunkers pouvant s’abriter des tirs en cas d’attaque, et pouvoir riposter. Angel après avoir hésité, nous a permis de le photographier, à condition que son chef ne le voie pas. Sa photo ne sera donc pas publiée.
Pendant notre séjour nous avons pris conscience de cet entre-deux pleins de paradoxes :
– le poids de la Révolution symbole d’un passé qui se voudrait toujours omniprésent, seule propagande « autorisée » ;
– et d’un à-venir où Cuba s’éveille à la modernité ; le pays sera fortement impacté lorsque les capitaux auront investi le pays. Les téléphones portables ont envahi la rue, et les grandes marques font la devanture des rues achalandées. Que deviendra « l’âme de la Révolution ? »
2 – Notre séjour Casa Campo Anoy y Olguita GONZALES à Vinales (Pinar del Rio) Lundi de Pâques 28 mars à jeudi 31 mars 2016
Anoy nous fait visiter sa casa campo, un vrai petit palais décoré avec un goût raffiné. Il a tout rénové lui-même. Il a démarré tout juste il y a deux mois. Dehors sur la terrasse, il nous offre un mojito. |
Nos longs échanges sont délicieux, pour apprendre à intégrer Cuba, et l’après – qui se veut plus que jamais toujours libre ! Nous n’allons pas tarder à prendre le repas. La petite Flavia est rentrée de l’école avec son uniforme. Nous décidons de rester 3 nuits en demi-pension. Il nous propose de nous servir de guide mercredi |
Les repas dans une grande variété de choix, s’inscrivent dans la lignée très chaleureuse de l’accueil : salades, soupe de potirons, ou de légumes, bananes cuisinées, du poisson frais, ou des viandes, du riz, des flageolets, des légumineuses, du vin, et des desserts maison. Nous constaterons qu’à la campagne, les casas sont plus à même de nous proposer des produits frais du terroir.
Tout est délicieux, pimenté par nos échanges comme si nous étions en famille, traitant de tous les sujets, sans jugements, dans une ouverture d’esprit, où nous nous sentons sur les mêmes vibrations. Quand après les repas nous allons marcher aux alentours de la casa, nous sommes immergés au cœur d’une nature luxuriante. Et même si les chemins sont défoncés, tout semble à sa place dans ce beau décor qui relie ces hommes et ces femmes de cœur, à tout ce qui les entoure. Un vrai retour aux sources pour nous, vers les campagnes de notre enfance, et de son dur labeur.
Sur ces chemin de terre et sous la voute étoilée, les bonnes odeurs de la terre, des animaux chevaux, vaches, porcs, et des plantes, des bananiers, des coqs qui chantent… Nous sommes pris par la magie de la campagne cubaine, à Vinales à 200 kms de la Habana.
Mardi 29 mars 2016
Levés de bonne heure, il est 7h. Au petit déjeuner, nous faisons la connaissance d’Olguita. Elle est rayonnante. Nous échangeons intensément sur la famille, le sens de valeurs, la vie à Cuba, le travail, les enfants, tout y passe. Elle a repris ses études, pour être diplômée en sociologie culturelle. Mais difficile d’en vivre, aussi fait-elle le choix économique de travailler au restaurant le Don Tomas à Vinales, entièrement rénové, porteur d’histoire. Elle manage l’équipe : une douzaine de personnes, mais participe activement sur toutes les positions de travail.
Le petit déjeuner s’inscrit pleinement dans la continuité du repas servi le soir. Un festival de jus de fruits, fraichement cueillis et mixés sur place. Un hamburger jambon fromage, tomate concombre, un vrai délice de salades de fruits, des viennoiseries locales, café, lait, thé de quoi tenir toute la journée, de ce mardi.
Comme avec Anoy, nous nous livrons à cœur ouvert. Couple reconstitué, ils sont sincèrement très amoureux. Ils savent tirer des enseignements de leur vie passée, pour ensoleiller leur quotidien : ils se parlent vrai, ne se jugent pas, se portent réciproquement attention.
Leur petite Flavia 6 ans, est l’incarnation de leur union. En cours préparatoire, elle apprend à lire, sur les mêmes livres que ses parents. Livres de lecture dédiés à la gloire des héros de la Révolution. Les parents sont ravis de pérenniser ce système éducatif qui les a toujours animés.
Ce sont de sacrés bosseurs, comme tous les cubains rencontrés, qui alignent plusieurs emplois, pour vivre, voire survivre. Quel bonheur de pouvoir partager toutes ces valeurs dont nous sommes particulièrement sensibles : entraide, partage, respect, amour, attention à l’autre, le goût du travail, et le tout pigmenté par un lien spirituel fort. Leur maison transpire l’amour du Christ, représenté par petites touches, tout en finesse et en délicatesse. Leur foi religieuse, fait écho à notre foi naturelle, en une vie après la vie a-dogmatique.
Le couple part, il la porte sur son vélo, car le chemin est boueux, défoncé, parsemé de flaques. Elle est toute élégante, apprêtée pour le restaurant dans sa jolie tenue de travail. Il prend soin d’elle. Elle travaille à l’extérieur et leur assure une stabilité économique. Lui son domaine, c’est leur Casa : ménage, linge, cuisine, accueil des hôtes, et tous les travaux. Ils économisent pour construire deux casas en plein centre de Vinales. Ils sont l’à-venir, du « quand leur pays s’éveillera…… » pionniers économiques, très enviés, et jalousés. L’État les ponctionne fortement aussi, en impôts et taxes. Nous sommes dans cet entre-deux pleins de paradoxes que j’évoquais ci-dessus.
Vite, le temps passe vite, et nous regardons l’heure pour notre rendez-vous de 9h : balade à cheval.
Franck notre guide, est là. Il cumule deux emplois, professeur de littérature espagnole, et agriculteur employé par le parc national 1ère halte, la visite d’une ferme qui fabrique le célèbre cigare Montecristo. |
Puis s’ouvre la campagne en direction de la vallée du silence, devenue un peu moins silencieuse, depuis qu’elle est fréquentée par de nombreux touristes, à cheval, à vélo ou à pied. |
Sur le retour, une 2ème halte dans une ferme que sème, récolte, torréfie le café, le tout à la main, car cela est imposé dans l’enceinte du Parc national. La mécanisation des terres est interdite. Là nous rencontrons deux toulousaines Line et Pierrette, avec qui nous partagerons un repas gastronomique cubain, demain soir, chez Anoy et Olguita.
Anecdote – au sujet des repas servis dans les casas, nous apprenons qu’il y a des contrôles, pour vérifier la nourriture. Seule autorisée la locale. Surtout pas de langouste pour ne pas concurrencer les restaurants. Contrôle des frigos et des congélateurs, mais ils s’avertissent ! Quand le contrôleur passe, les langoustes sont souvent planquées ….., dans la baignoire ! Un moment de franche rigolade, sur leur débrouillardise, leur solidarité, à faire face. |
Mercredi 30 mars 2016
Une journée riche en visite guidée avec Anoy : les Mogots, ces pains de sucre calcaires dominant la plaine agricole et ses fermes, la grotte de l’Indio qui s’ouvre sur un lac souterrain, le musée de la préhistoire, les peintures murales. Que de belles choses à voir dans cette contrée.
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Cuba nous a réservé un accueil que nous étions loin, bien loin d’imaginer. Toutes les visites, tous les échanges, toutes les rencontres avec les habitants ont toujours été riches, ouvertes, profondes, empreintes d’amitié et de fraternité.
Le centre de la Havane |
Nous revenons avec la certitude d’avoir beaucoup appris. Ils nous ont transmis des enseignements de vie à méditer, nous qui sommes plongés de manière effrénée, dans une société de surconsommation « capitaliste et libérale».
En introduisant sur le blogue, ces quelques notes extraites du carnet de voyage, avec Colette, nous avons été animés d’un profond désir de rendre hommage à tous ces cubains, qui nous ont honorés de leur confiance, et de leur intelligence du cœur, en leur disant : « Sincèrement Merci, pour vos leçons de vie !».
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Merci à nos deux amis, Jean-Pierre Hernandez un inconditionnel de Cuba, et Gaston Mazzer, tous deux « fascinés » par le peuple cubain, qui nous bien aidés à préparer notre voyage.
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Coordonnées des Casas qui nous ont hébergées
– La Habana Casa Mary. Cosulado N°263 e/ Animas y Virtudes. Centro Habana, la Habana Cuba
(537)860 0282 ((+53) 5 2545531
– Vinales (Pinar del Rio) Casa Campo Puente Grande – Olguita y Anoy Gonzales Calle Salvador Cisnero Final, # 12 (detras de Cubataxi) Vinales, Pinard el Rio. Cuba CP :22400 tél 48 684721 (+53) 53373896
– Cienfuegos Hostal Morina avenida 42 n° 3712 e/ 37 y 39 – 1 cuadra del Malecon tel (+53) 43596954
– Trinidad Lopez Yamilé Hostal Camilo Cienfuegos n 77 e/ Frans Paiz y Pedro Zesquerra (+53) 52489652
– Camaguey Casa Daily de Deffin y ElenaSan Ramon #171 e/ Santa Rita y San Esteban 0132297262
– Santiago de Cuba Alma de Yuri +53 630912 ou +53 792861 ou (22) 624657
– Holguin Casa Amable Melita (+53) 52 977062
– Playa Santa Lucia (Baie de Nuevitas) Casa Yolanda
– Caibairin Hostal Calle 12, 1116 e/calle 11 et 13 42 364274
– Playa Giron Hostal Aïda y Miguel 0145984251
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