Le 15 juin 2024, nous avons assisté à la pendaison de crémaillère de Sophie et Bertrand, célébrant l’achèvement des travaux de leur maison flambant neuve.

À cette occasion, mon petit-fils Axel m’a confié avoir relu avec plaisir toutes les gazettes des chemins de Compostelle que j’ai rédigées. Il m’a toutefois fait remarquer qu’il manquait la première à laquelle il avait participé, celle de 2017.

Il est vrai qu’à cette époque, je n’écrivais pas encore la gazette de notre pèlerinage. Aussi, je me suis plongée dans mes archives… et j’ai retrouvé le petit carnet où j’avais consigné, jour après jour, les événements marquants. J’ai aussi retrouvé les photos conservées sur un boîtier de sauvegarde.

Avec satisfaction, je me lance dans la retranscription de notre vécu, en imaginant le plaisir qu’Axel et Clément éprouveront à revivre ces souvenirs ensemble.

L’été précédent, en 2016, j’avais parcouru le chemin, seulement avec Clément, alors âgé de 8 ans, depuis Le Puy-en-Velay.

En 2008, l’année où Clément, mon premier petit-enfant est né, je m’élançais pour la première fois sur ces chemins avec l’objectif de marcher jusqu’à Figeac.

Au quatrième jour de ma marche, à Aumont-Aubrac, mon fils m’annonce dans l’après-midi que l’arrivée du bébé est imminente, ils se rendent à la clinique.

Bouleversée par cette nouvelle, je me rends à l’église pour confier cette naissance à une bienveillance supérieure.

Le soir, autour du repas, dans la joie du partage, j’offre l’apéritif aux pèlerins de ma table, célébrant à l’avance ce miracle de la vie.

Dans notre chambrée, nous sommes quatre : un homme, une Parisienne, une Canadienne, et moi. Tous trois, dans un élan de bienveillance, m’assurent que mon fils peut m’appeler à n’importe quelle heure de la nuit, sans que cela ne les dérange.

À 4 heures du matin, mon téléphone retentit : Clément est né ! Tout s’est bien passé. Une vague d’émotion m’envahit, et mes acolytes partagent ma joie. Très vite, les récits fusent : souvenirs d’accouchements, d’allaitements… Au milieu de ces confidences féminines, notre ami célibataire, écoute avec attention ces instants intimes partagés.

Évidemment, j’abandonne la suite du parcours et rentre sans attendre, faire sa connaissance

J’ai formulé le vœu de marcher à ses côtés sur ce chemin du Puy à Aumont-Aubrac, là même où il est né pour moi. Il en avait toujours entendu parler, et à l’âge de 8 ans, il s’est senti prêt à vivre cette expérience.

Il avait été marqué, si bien que, l’année suivante, il avait envie de poursuivre cette aventure. Nous avons donc repris le chemin, accompagnés de son frère, âgé de 6 ans, dont la volonté et le tempérament sportif m’avaient convaincue de sa capacité à nous suivre.

Samedi 8 juillet 2017

À 7h45, avec Hélios, nous sommes chez Bertrand.

Clément et Axel arrivent de chez leur maman.

Nous préparons leurs sacs à dos.

À 8h45, tout est prêt et nous prenons la route pour un trajet de 4h15.

Nous traversons Lyon et Clermont-Ferrand. Les enfants sont tranquilles, ce qui rend le voyage très agréable. Nous nous arrêtons pour pique-niquer sur une aire d’autoroute bondée. Puis, tous les quatre, nous chantons dans la voiture avant que les enfants ne s’endorment paisiblement.

Arrivés à Aumont-Aubrac, nous nous rendons à l’église, allumons une veilleuse et prions pour que tout se passe bien. Puis, nous envoyons un message accompagné de photos au papa pour lui faire savoir que le voyage s’est bien déroulé.

Nous faisons tamponner nos crédentials à l’office de tourisme.

Ensuite, Hélios nous dépose à Lasbros, un petit hameau de la commune de Chaze de Peyre, situé à 1091 m d’altitude. Cela nous permet de gagner 7 km par rapport à Aumont-Aubrac. Il ne nous reste plus que 3,5 km à parcourir en cet après-midi.

Axel découvre les sentiers balisés de leur bande blanches et rouge. Il est heureux, et nous aussi.

Après quelques pauses pour nous désaltérer et nous reposer, nous parvenons chez Régine.

Elle ne se souvenait plus que nous avions réservé. Visiblement plus aucun pèlerin ne s’arrête chez elle. Le ménage n’a pas été fait.

Sur 2 oreillers, il y a des crottes de chat ! Elle les enlève et nous donne une bombe déodorante pour la literie !

Il n’y a pas l’eau chaude mais elle va brancher. Nous pouvons nous doucher.

Elle nous accorde une remise de prix de 5€ en raison du manque de propreté.

Je trouve encore un excrément dans l’évier.

Moi qui ne suis généralement pas du genre « chochotte », je dois reconnaître que cela me dérange. Pourtant, je fais en sorte de ne rien laisser paraître ; je n’ai pas envie de lui reprocher cette réception si singulière.
Régine, visiblement gênée, nous fait part de sa honte. Elle nous propose un Coca-Cola en guise de dédommagement, et nous en profitons pour échanger.

Je sais que son gîte a eu du succès en son temps, à la suite d’une émission de télévision au sujet des chemins de Compostelle, qui avait eu lieu chez elle.

Après le dîner, Axel a décidé de faire la vaisselle, il est fier d’apprendre. À 21h30, nous sommes au lit.

Dans la nuit, un chat miaule sans relâche. Je me demande s’il ne serait pas enfermé par erreur dans une pièce, comme celui qui a fait ses besoins ici, peut-être ? Mais, lorsque je me lève pour vérifier, le silence revient.

Bref, ce premier gîte me laisse une impression lugubre.

Axel a décidé de commencer à écrire son journal, mais ce ne sera qu’une seule soirée.

Dimanche 9 juillet 2017 : les 4 chemins – Nasbinals : 16 km

Les garçons se lèvent à 6h30 et nous quittons la maison à 7h30. Le ciel est nuageux, mais avec du bleu par endroit. Le lever du soleil, est le signal pour prendre le petit-déjeuner, composé d’une brique de chocolat au lait et de biscuits.

Axel est plein d’enthousiasme.

Dans un champ, nous caressons des veaux sur notre passage.

Plus loin, se présentent des bottes de paille, les enfants s’y hissent avec fierté, comme s’ils venaient de conquérir un sommet. Malgré sa petite taille, Axel, avec détermination, a réussi à grimper.

Il se met à pleuvoir. Leurs k-ways ne sont pas suffisamment étanches.

Nous sommes trempés et avons les doigts engourdis. Axel en particulier souffre du froid.

Mes tentatives de chant pour remonter le moral ne sont pas suffisantes.

Heureusement, nous trouvons un abri providentiel. Là, nous enfilons nos polaires et prenons le temps de grignoter un peu. Le moral des troupes s’améliore. Nous repartons d’un bon pas, et sans nous arrêter si bien que nous arrivons à 13h au gite communal de Nasbinals.

Après notre repas, c’est Clément qui se charge de la vaisselle. Ensuite, nous prenons notre douche et je leur explique comment laver leur linge. Enfin nous partons faire les courses pour le soir.

Le gîte est complet, rempli de pèlerins qui se connaissent déjà. Deux jeunes femmes, ayant achevé leur périple, célèbrent en offrant à boire à tout le monde. Nous sommes invités à partager ce moment.

Ensuite, nous savourons un repas préparé par Alexandre à partir des restes de chacun, un festin collectif. Nous y ajoutons notre aligot pour le plaisir de tous.

Je soigne les ampoules aux pieds de Mathieu avec de l’huile essentielle de Tégarome. Laure me prête son téléphone, car le mien ne capte pas de réseau.

Je retrouve l’esprit des chemins avec grand plaisir et s’ajoute celui de le faire découvrir à mes petits-enfants.

Nous nous couchons plus tôt que les autres, mais malgré cela, je ne dors que quelques heures.

Lundi 10 juillet 2017 : Nasbinals – St Chely d’Aubrac : 17 km

Comme la veille, le réveil sonne à 6h30 et nous partons à 7h30. Nous sommes huit dans notre dortoir et nous nous préparons en silence.
Une fine bruine accompagne presque toute cette étape, ce qui est regrettable, car ce tronçon est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Enveloppés dans le brouillard, nous sommes privés de la beauté du paysage qui nous entoure.

J’explique à Axel, découragé par le mauvais temps, qu’il est important d’accepter les situations que nous ne pouvons pas changer. En adoptant cette attitude, nous préservons notre bonne humeur plutôt que de perdre notre énergie à râler.

Je marche dans une bouse de vache alors que je demandais aux enfants de faire attention !

Axel tombe, poussé par son frère.

Ses mains et sa jambe se retrouvent couvertes de boue.

Ce type d’incident prend des proportions sous la pluie, surtout lorsqu’il devient compliqué de dénicher un mouchoir pour s’essuyer !

Nos deux repas se passent tout de même au soleil.

Nous arrivons vers 15h.

Notre gîte communal est situé au-dessus de l’office de tourisme, bâtiment du début du 18ème siècle.

Tout en faisant sa lessive, Axel s’imagine que la machine à laver, chez lui, tombe en panne. Il se voit alors en train d’expliquer à ses parents, avec assurance, comment faire la lessive à la main !

Après cela, nous prenons une douche, visitons le village et l’église, puis savourons une délicieuse glace.

Nous appelons ensuite Sylvie et Bertrand, leurs parents.

Chaque pèlerin a préparé son propre repas.

De notre côté, nous avons chauffé une soupe Royco aux champignons, accompagnée de pâtes avec des oignons cuits à l’eau, faute d’huile, et des œufs brouillés mélangés dedans. Ce n’est pas fameux ! En dessert, un yaourt. Je ne suis pas trop fière de ce repas !

Le soir, seulement tous les trois dans notre chambre, nous savourons le plaisir de discuter paisiblement et d’inventer ensemble des histoires.

Mardi 11 juillet 2017 : St Chély d’Aubrac– St Côme d’Olt : 16 km

Comme d’habitude, nous partons les premiers.

Vers 8h, un orage éclate, illuminant le ciel de ses éclairs, le tonnerre gronde et la pluie s’abat. Clément avance, accablé et découragé. Je me mets à chanter avec entrain, et peu à peu, cela semble lui redonner un peu de courage.

Quant à Axel, que je tiens par la main, il me confie, en écho à notre discussion de la veille :       « J’ai compris, je ne me découragerai plus ! »
Je suis impressionnée. Ce que tant d’adultes peinent à intégrer, lui l’a déjà assimilé… à seulement 6 ans !

Nous déjeunons vers 9h 30 sur le bord du chemin.

À l’Estrade, un couple de retraités propose du thé, du café ou des jus de fruits pour 1€. Les pèlerins font une pause, et l’ambiance est chaleureuse et conviviale. J’apprends que Laure a perdu son porte-monnaie au gîte de Saint-Chély et demande si nous l’avons vu, mais non, ce n’est pas le cas.

J’apprends qu’avant de partir ce matin, tous les pèlerins ont vidé leurs sacs pour prouver qu’ils ne l’avaient pas !

Je crains que l’on puisse penser que les enfants ou moi-même l’ayons pris. Je lui ai assuré que je vérifierai les sacs ce soir. Je lui ai donné mon numéro de téléphone et proposé de l’aider financièrement si besoin. J’ai une confiance totale en mes petits-enfants. »

À midi, nous découvrons un charmant endroit au bord d’une rivière, occupé par deux pèlerins très sympathiques avec qui nous avons de très bons échanges. Les enfants en profitent ensuite pour jouer dans l’eau. Nous arrivons au gîte, une maison individuelle, vers 16h30.

Clément et Axel passent un long moment à jouer avec les deux chiens.
A l’extérieur, le linge prend enfin le temps de bien sécher.

Nous faisons la rencontre de deux autres pèlerins, bien sympas.

Au repas, nous avons une soupe de poisson, des chips, du fromage et un yaourt. Le soir, avant de nous endormir, nous avons de longues discussions agréables.

Les deux garçons sont installés dans le grand lit, tandis que je suis dans le petit.

Mercredi 12 juillet 2017 : St Côme d’Olt – Estaing : 19,5 km

Les enfants se lèvent à 7h. Sur les conseils de la propriétaire du gîte et d’un monsieur qui s’arrête en voiture à notre hauteur pour nous donner des informations, nous longeons la rivière Lot. Grâce à leurs indications, nous économisons 2 à 3 kilomètres.

Nous déjeunons assis sur des sièges récupérés de vieux engins agricoles : c’est original et confortable.

À Espalion, nous dégustons une glace et faisons nos courses pour le pique-nique du midi.

Nous retrouvons Alexandre et Mathieu. Les enfants sont ravis de revoir leurs pèlerins préférés.

Nous apprenons que Laure a retrouvé son porte-monnaie dans ses affaires ! Elle aurait pu nous en informer !

Alexandre a traversé des expériences incroyables tout au long de ce parcours, qu’il nous partage avec enthousiasme.

Cependant, il a égaré son chapeau. Il attend patiemment l’ouverture du magasin à 11h pour en acquérir un nouveau, mais le prix affiché le dérange.

Alors je lui donne le mien.

Et toi ? me demande-t-il.

Moi, j’ai des cheveux, et notre voyage touche bientôt à sa fin.

Comment t’appelles-tu ?

Colette.

C’est aussi le nom de ma maman ! Et il me prend dans ses bras et me serre fort.

De nombreuses ascensions et descentes nous attendent, au cœur de splendides paysages.

Nous avançons à travers une forêt, pleine de fils semblable à ceux des araignées au bout desquels pendent une chenille. Ces pyrales du buis s’accrochent à nos vêtements sur notre passage et nous nous époussetons les uns les autres.

C’est un peu désagréable, mais nous n’en faisons pas un drame.

Le soir, au gîte, les pèlerins racontent leur mésaventure à ce sujet et je me rends compte qu’ils l’ont vécu bien plus difficilement que nous !

Vers la fin de notre parcours, nous sommes tous fatigués. Alors, comme la route s’y prête et que j’ai envie de leur faire vivre cette expérience, je propose que nous terminions les derniers km en faisant du stop. Tous trois, nous avons levé le pouce, et un couple très sympathique n’a pas tardé à nous prendre à bord pour nous déposer à Estaing.

A l’entrée du village, la piscine municipale nous accueille même en shorty pour les garçons. L’eau est très fraiche, mais quel bonheur, quelle détente de nager après avoir tant transpiré !

En découvrant la beauté de ce village, reconnu parmi les plus beaux de France, et en nous approvisionnant pour le lendemain, nous croisons Sébastien à la terrasse d’un bar. Il séjournait également dans notre gîte à Saint-Côme. Il est bavard et intéressant. il insiste pour nous offrir une boule de glace. Il est passionné par son boulot de sécurité.

L’hospitalité St Jacques où nous logeons ce soir est un gîte spécial. Inspiré par leur propre pèlerinage à St Jacques, un couple s’occupe de ce lieu depuis 25 ans, vivant pauvrement. C’est donativo, ils font vivre ce lieu, les repas… avec le produit de la libre participation aux frais. Nous sommes une quinzaine de pèlerins, parmi lesquels Alexandre. Le repas, très simple, est composé d’une soupe d’ortie, de lentilles accompagnées d’un petit morceau de saucisse, et d’une part de flan en dessert.

Après le repas, nous nous mobilisons tous pour la vaisselle et l’essuyage. Des torchons ont été confiés aux enfants, qui sont ravis de contribuer à cette tâche.

Ensuite, un moment de prière a lieu dans la chapelle. Lorsque je couche les enfants, Axel me confie qu’il n’a rien compris. Je m’apprête à lui répondre que, pour moi, c’est un peu la même chose, quand Clément ajoute : « Je n’ai rien compris, mais j’ai essayé de suivre ! ». Exactement comme moi !

Une fois les enfants endormis, nous assistons à un spectacle son et lumière projeté sur le château de Valéry Giscard d’Estaing, depuis le pont.

Je me laisse bercer par les belles musiques classiques, quand soudain, un court-circuit coupe l’électricité, mettant ainsi fin, prématurément à la soirée.

Jeudi 13 juillet 2017 : Estaing – Golinhac : 12 km

La nuit, équipée de boules Quiès dans les oreilles, je dors et au matin, je n’entends même pas les bruits des pèlerins qui se préparent. Les enfants sont inquiets, ne savent que faire. L’entourage leur suggère de me bisouiller, de me chatouiller… je suis stressée, je n’aime pas être en retard, ni me sentir pressée.

Nous avons raté la prière et sommes même arrivés en retard au petit déjeuner ! Nous commençons à marcher : il est 9h.

Clément a des périodes « bougon ». Il répète fréquemment qu’il a faim, même lorsque j’ajoute un repas en matinée !

Les paysages et le chemin sont superbes. Mais qu’est-ce qui explique qu’une étape plus courte nous semble plus longue ? Est-ce simplement parce que nous pressentons la fin de ce périple ?

Enfin, nous arrivons à 15h au pôle touristique Bellevue.

Après la douche et la lessive, qui sèche bien, les réjouissances commencent avec un plongeon dans la piscine, suivi d’une partie de tennis de table, puis d’un match de baby-foot…

Ce soir, au repas : de l’aligot, un plat qu’ils apprécient particulièrement, suivi bien sûr d’une glace, toujours attendue et savourée au bar.

Nous sommes 5 dans le dortoir.

Vendredi 14 juillet 2017 : Golinhac – Conques :

C’est notre dernier jour. Nous croisons des ânes qui braient, des chèvres que nous nourrissons en leur arrachant de l’herbe… Les chemins et le paysage sont magnifiques, mais l’itinéraire nous semble long, notamment une descente caillouteuse interminable, avant d’arriver à Conques.

Clément est encore « bougon », ce matin. Alors là, je me fâche. Je lui fais remarquer que nous avons le pouvoir de choisir entre être grincheux ou joyeux. À chaque instant, nous décidons de notre réaction.

Je prends l’exemple de son frère, qui, dès le troisième jour, m’a confié avoir compris et qu’il ne se laisserait plus décourager.

Il a intégré que dans les situations qui échappent à notre contrôle, comme le temps, il est essentiel de garder une attitude positive.

Ainsi, il a choisi d’adopter la bonne humeur, car nous avons le pouvoir de choisir d’être heureux ou malheureux.

Son attitude grincheuse rejaillit sur nous. Il reste constamment à 20 mètres derrière, avançant à la même vitesse que nous mais en se tenant à l’écart, ce qui nous affecte.

Je lui fais remarquer que, lorsque nous avons partagé des tâches comme faire la vaisselle, essuyer, laver le linge, offrir notre chapeau ou soigner les pieds des autres, nous avons éprouvé une grande satisfaction. C’est là une manière de trouver la joie : en aidant et en partageant avec les autres.

Un quart d’heure plus tard, Clément avait retrouvé sa bonne humeur.

Nous arrivons exactement en même temps qu’Hélios, à Conques, l’un des plus beaux villages de France, vers 11h ½.

Nous nous rendons à l’église, véritable joyau de l’art roman, pour y allumer un cierge et remercier. Nous flânons à travers ce superbe village en attendant Bertrand, qui arrive vers 13h.

Nous sommes tous heureux de nous retrouver.

Nous allons diner au restaurant, un très bon repas que nous offrons en l’honneur de l’anniversaire d’Hélios, aujourd’hui.

Puis nous visitons Conques ensemble, faisons la connaissance de deux institutrices qui échangent des plaisanteries avec les enfants.

Nous nous séparons. Bertrand et les enfants vont s’installer au camping de Conques, situé un peu plus bas. Il y a une piscine. Ils y passeront deux nuits avant de rendre visite à Philippe et Thérèse, l’oncle et la tante de Bertrand.

Avec Hélios, nous prenons la route en direction de Figeac. Les sentiers continuent de m’envahir l’esprit, je plane…

Nous explorons cette magnifique cité et nous nous installons ensuite sur une colline dominant la ville pour y passer la nuit. Après avoir obtenu l’autorisation du propriétaire des lieux, nous dormons dans notre véhicule. En soirée, à seulement dix minutes à pied, nous profitons du feu d’artifice.

Merci Axel d’avoir demandé cette gazette. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à revivre tous ces moments passés ensemble.

Je fonds de tendresse en vous regardant sur les photos. Je vous trouve tellement mignons ! je vous adore !

J’apprécie aussi grandement la solidarité et la complicité qui existent entre vous deux, vous êtes de vrais frères.

Même après avoir subi le temps pluvieux, l’année suivante vous étiez enthousiastes pour repartir.

Je suis impressionnée par votre évolution en l’espace de 7 ans ! Vous êtes devenus de beaux jeunes hommes épanouis, pleins d’énergie, sportifs et responsables.