LE JOURNAL DE COLETTE …….. AU FIL DU QUOTIDIEN
9 décembre 2022 ♥ 19 décembre 2022
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Vendredi 9 décembre 2022 – Toulouse – Madrid
Avant de vous raconter notre voyage, je voudrais vous parler du contexte dans lequel il se réalise.
Je l’ai préparé lors du 1er confinement, sur la loggia, face aux espaces verts. Cela m’a permis de m’évader par la pensée et de bien vivre ce cantonnement à la maison.
Cette année 2022 a vu la réalisation de gros chantiers, concernant Hélios :
- La sécurité sociale rembourse 8 séances psy par an, depuis avril dernier. Nous avons énormément de demandes. Nous travaillons ensemble. Nous devons refuser des patients. C’est un grand progrès, il touche une tranche de population qui n’aurait pas pu accéder à ces soins.
- La réfection d’un appartement dont le chantier s’est terminé fin novembre et que nous avons aménagé jusqu’au 4 décembre.
- L’obtention du label Qualiopi, qui certifie la qualité des formations, reconnue par les organismes de financement CPF, Pôle Emploi… pour dispenser des bilans de compétences.
Il a travaillé d’arrache-pied sur ce dossier, extrêmement complexe avec son ami Jean-Marie, à la retraite, ingénieur qualité.
Il a finalement obtenu l’homologation, le 8 décembre à 17h.
Et là, il a enfin pu préparer sa valise ! La veille au soir ! Nous n’avons même pas eu le temps de boire le champagne.
De mon côté, je n’ai pas mis les 2 pieds dans le même sabot. Outre que j’ai participé à l’aménagement de l’appartement d’Hélios, j’ai préparé aussi le nôtre pour sa mise en location B&B durant notre absence.
Nous aimons ces échanges. D’ailleurs, une famille de Brésilien viendra chez nous au mois de février. Une voisine nous gère cela de main de maître.
Cependant, c’est très exigeant, avec un grand ménage de printemps avant d’aller passer un 2ème été ailleurs. Nous avons été sur tous les fronts.
Notre voisine préférée, Valérie, nous emmène à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Départ à 9h 15 pour Madrid. 1h 15 de trajet. Le temps est couvert et nous apercevons par intermittence le sol, les Pyrénées enneigés.
Je ne connais pas Madrid, aussi nous avons décidé d’y rester 2 jours avant de partir pour la Bolivie.
Nous avons choisi un hôtel près de l’aéroport, qui offre de venir nous récupérer à l’arrivée.
Il pleut à verse. Ça tombe bien, nous sommes fatigués et allons rester tranquillement dans notre chambre cet après-midi. Pas de regret.
Nous mangeons au restaurant sur une place près de là : des légumes en beignets, une paella, du poulpe avec pommes de terre + un verre de Rioja. Nous partageons tous les plats ainsi, nous goûtons à tout.
Pour le soir et le petit déjeuner, nous achetons des petites choses gourmandes dans 2 épiceries qui ressemblent à des bazars, temple de malbouffe. Les rayons boissons et chips, biscuits apéritifs tiennent une place de choix.
Samedi 10 décembre 22 – Madrid
Après une nuit réparatrice nous voilà partis à la découverte de la capitale. Il fait relativement beau et doux.
Petite prise de tête, devant les caisses automatiques du métro pour obtenir un billet pour 2 jours sur tous les trajets.
Nous visons une destination au centre-ville où nous pourrons trouver un office de tourisme. De là, muni d’un plan de la capitale où tous les lieux « à voir » nous ont été entourés, nous déambulons en direction de :
- La puerta del sol
- La plaza mayor
- La plaza de la Villa
- La cathédrale de Almudena
- El palacio real
- La plaza de Espana
Sur cette dernière, nous mangeons de bon appétit des tapas au restaurant.
Nous remarquons d’immenses queues pour l’achat de billet concernant le tirage de la loterie de Noël, «El Sorteo de Navidad »
C’est la loterie organisée tous les ans en Espagne depuis 1812. Le tirage de ce jeu est très populaire, il a lieu le 22 décembre.
Hélios se souvient de son enfance :
« Mon cousin et parrain Luis, de Montcada Reixa (Barcelone), achetait tous les ans le billet entier ; il en répartissait « los décimos » les dizièmes à tous les membres de la famille. C’était son cadeau de Noël, le numéro gagnant réparti à tous ; nous avons gagné des liens indéfectibles et toujours vivaces chez les descendants entre les exilés en France et ceux restés en Espagne ».
Nous prenons le métro pour une autre partie de la ville. Là, nous passons devant :
- el palacio de Cibeles et sa fontaine
- el parque de el Retiro
- el museo nacional du Prado
- el congreso de los diputados
- el circulo de bellas artes
Les yeux et les jambes pleins de tous ces beaux monuments, nous revenons à notre hôtel, avec des salades mixtes toutes prêtes pour le repas du soir, sans oublier quelques douceurs.
Nous avons l’impression d’être partis depuis longtemps, tant nous nous sentons dépaysés.
Dans les rues, des groupes d’hommes chantent, hurlent, les voitures donnent des coups de klaxon intempestifs. S’agit-il d’un mariage en ce samedi, d’un enterrement de vie de garçon ? Non, nous apprenons que :
« el Marroqui ha ganado el Portugal, uno à zero », dans le match de foot de la copa del mundo.
Quant à moi, ces débordements pour un jeu de ballon ont tendance à me faire peur. Je préfèrerais cet enthousiasme pour d’autres causes.
Dimanche 11 décembre 22 – Madrid
Il pleut. Température ressentie de 5 à 7°. Aussi nous prenons notre temps et passons la matinée dans notre chambre, à nous organiser pour la suite.
A midi, le propriétaire de l’hôtel emmène à l’aéroport, les clients qui en ont besoin. Nous en faisons partie. En déposant nos bagages à la consigne nous partons légers, en métro, pour l’après-midi à Madrid.
Nous visitons le musée du Prado, l’équivalent du Louvre, avec un audioguide.
Au début, nous sommes un peu perdus pour trouver les œuvres correspondant aux explications, puis nous trouvons notre rythme. De toute façon, nous ne pourrons pas tout voir, et encore moins retenir.
Quelques tableaux ont attiré notre attention dont :
- Mona Lisa, une autre copie de Léonard de Vinci, très belle et ressemblante à « la nôtre ».
- La Maja vestida (vêtue) et la Maja desnuda (nue) de Francisco de Goya, qui a failli mener le peintre au bûcher à l’époque où l’Inquisition espagnole refusait même les nus mythologiques.
Vers 18h, nous reprenons la direction de l’aéroport, à 1h de là. Nous profitons de la ville illuminée par les décorations de Noël.
Notre avion part à 21h 30.
Tout se passe normalement.
Lundi 12 décembre 22 – Madrid – Santa Cruz de la Sierra –
Près de 9 000 km – 11 h de vol – 5h de décalage horaire. A 14h en France, il est 9h du matin en Bolivie.
Un repas nous est servi après le décollage et un autre avant l’atterrissage. Entre temps, nous avons relativement bien dormi. Ce qui fait que nous ne souffrons pas du décalage horaire.
Dans l’avion, nous avons demandé à un Bolivien à côté de nous, le coût approximatif du taxi, afin de ne pas « nous faire avoir ».
Après les démarches d’usage à l’aéroport, nous changeons nos Euros en Bolivianos. Il faut diviser par 7 les prix en Bolivie pour avoir une idée du prix en Euros.
Un chauffeur de taxi nous aborde, son prix est inférieur, nous embarquons avec lui, direction l’auberge de jeunesse : Résidencial Francia, un nom prédestiné.
Températures entre 23 et 30°, le ciel est couvert, sans pluie prévue aujourd’hui, mais un vent fort. Nous avons revêtu le short et les sandales.
Pour comparaison :
Notre chambre d’hôtel, à Madrid, coûtait 73€/nuit
Notre chambre ici, de bonne taille, avec salle de bain privative, climatisation : 14€/nuit
Soit : 5 fois moins cher !
Ici, les feux tricolores annoncent les secondes restantes avant le changement de couleur.
Les chauffeurs donnent beaucoup de petits coups de klaxon, comme pour dire : « attention, c’est moi que v’là ».
Il y a de la musique partout et très fort : dans la rue, les magasins, les transports…
Santa Cruz est à 416 m d’altitude, dans la zone tropicale du pays. C’est la capitale économique.
Après une bonne douche, nous sortons nous acheter une carte SIM qui nous permettra de téléphoner et d’utiliser Internet dans le pays. Car Free n’a pas de réseau en Bolivie.
Puis nous partons à pied au centre-ville, jusqu’à la place centrale, du 21 septiembre.
Là, très agréable surprise, une fanfare de 6 policiers joue.
Nous visitons la monumentale basilique menor de San Lorenzo. C’est le plus important édifice religieux de la ville et le second de Bolivie. C’est un français qui en a fait le plan et encore un français qui achèvera sa construction en 1915.
Nous retrouvons les fameux marchés où nous prenons plaisir à prendre nos repas. Nous discutons avec notre voisine, une allemande qui a pris un an sabbatique et vit ici avec ses 2 enfants.
Sur un banc du parc, un Bolivien discute avec nous et nous indique des coins à voir. Les gens s’adressent facilement la parole.
Nous dénichons le lieu qui fait office de tourisme. On nous indique une application pour avoir les renseignements sur le réseau de transport de la ville.
Mais à l’usage, nous ne trouvons pas le bus qu’il nous faudrait pour revenir à notre auberge ! Finalement nous rentrons en taxi.
Mardi 13 décembre 22 – Santa Cruz de la Sierra – Biocentro Güembé
La ville étant extrêmement bruyante, nous avons envie de calme et de nature.
Le Bolivien avec lequel nous avons discuté hier sur un banc, nous a indiqué ce parc, à ½ h en voiture en dehors de la ville. Il ne l’a pas visité lui-même mais il est, parait-il, très bien.
L’application Moovit nous indique 2 bus pour y aller que nous attendons en vain. Finalement nous partons en taxi et à l’arrivée on nous confirme qu’il n’y a pas de bus qui dessert ce lieu. ( ???!!!)
Les tarifs de l’entrée dans le biocentre, indiquent des prix minorés pour les + de 60 ans. Aussi nous sortons nos copies de passeport.
Comme le guichetier les examine, je lui dis que c’est aujourd’hui mon anniversaire. Aussitôt il me rend le prix de mon billet en cadeau !!! incroyable ! nous sommes toujours surpris de la gentillesse des gens.
Il fait chaud, nous allons tout d’abord nous baigner. Il y a 3 grands bassins, 10 autres plus petits, l’ensemble imitant la forme d’un papillon bleu.
Il y a aussi un lagon pour ceux qui ont envie de pagayer et d’autres espaces récréatifs.
Ce sont la flore et la faune qui nous intéressent le plus.
Aussi nous partons sur le parcours botanique qui nous permet de découvrir les belles fleurs de la région, les orchidées.
Un mirador nous monte au-dessus de la canopée et nous permet ainsi d’admirer tous ces beaux arbres du dessus.
De nombreux oiseaux, perruches, perroquets, toucan, paon, des tortues, des papillons de toute beauté et beaucoup plus grands que chez nous, des singes…
Une pause restaurant en milieu de journée nous régale.
Avant de partir nous retournons nous baigner, contents et heureux de cette belle journée, celle de mes 70 ans.
A cette occasion, j’ai eu avec ma famille des contacts qui m’ont fait très plaisir.
Jeudi, nous partons pour San Javier, à 230 km à l’est de Santa Cruz. Afin de nous y rendre, ce soir, nous allons nous renseigner au terminal des transports routiers, pas très loin de notre hôtel. C’est un lieu bondé de monde, très bruyant, avec plein de bureaux différents pour chaque destination où les représentants de chaque compagnie crient pour attirer les clients.
Nous nous adressons au bureau des renseignements. La personne quitte son bureau, nous accompagne, nous descendons dans les sous-sols, jusqu’à l’endroit exact où nous devons prendre nos billets et partir jeudi.
Nous apprécions particulièrement, car ce n’était pas évident, nous n’aurions pas pu deviner. Nous la remercions chaleureusement. Elle nous répond qu’elle a été aussi aidée quand elle est allée en Europe.
Mercredi 14 décembre 22 – Santa Cruz de la Sierra – l’éco parque La Rinconada
De 9h à 10h ½ , Hélios a un RV en vidéo conférence avec la Scorf, l’organisme garant de la certification qualité des bilans de compétences. La marche à suivre lui est expliquée pour monter les dossiers des futurs clients.
Puis nous partons en taxi à l’éco parque La Rinconada. Nous sommes très agréablement surpris par la beauté des lieux, un petit paradis tropical !
Dans un terrain vallonné, des sentiers attrayants, de magnifiques lagons et cascades et des centaines de plantes exotiques et indigènes parmi lesquelles se distingue le Victoria amazónica, le plus grand nénuphar du monde.
Nous avons pique-niqué dans ce paysage enchanteresque.
Sur le retour, le chauffeur de taxi nous indique un autre endroit à visiter : Samaipata, que nous allons ajouter à notre programme.
Je vais chez le coiffeur. La coupe se fait sur cheveux sec, sans champoing auparavant. Seulement une petite vaporisation d’eau pour pratiquer les finitions. Le coût ? pas tout à fait 3€ ! (j’y reviendrais avant de rentrer en France !)
Pendant ce temps une autre coupe se joue à la télévision :
Hélios suit la fin du match France-Maroc dans le hall de l’hôtel avec le gérant. A l’annonce du résultat final 2 à 0, ce dernier s’exclame fièrement : aqui, es el hôtel résidencial Francia !
Jeudi 15 décembre 22 – Santa Cruz de la Sierra – San Javier (au nord-est de Santa Cruz) – 230 km
4h de bus, sans climatisation, les fenêtres mi-ouvertes. Le paysage, tout d’abord de vastes plaines appelées Chiquitania, devient vallonné.
L’hôtel Patuju, que nous avons réservé, se trouve juste à côté de l’arrêt de bus. On nous installe dans une grande chambre de 4 lits, avec salle de bain privative.
Nous partons de suite prendre notre repas de midi au restaurant. En croyant choisir des accompagnements, nous nous retrouvons avec des boissons, des chichas, dont nous découvrons les goûts particuliers, l’un au maïs et l’autre ?
Au retour, l’eau ne coule plus au robinet, on nous apporte un seau d’eau. Il y a des restrictions, ce soir nous devrions en avoir.
Nous sommes venus ici pour visiter la plus ancienne de toutes les missions Jésuites, fondée en 1691, et en particulier sa cathédrale.
L’ensemble missionnaire de la Chiquitania est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.
Au 16ème siècle, les espagnols découvrent dans la région une quarantaine de groupes ethniques différents.
Avec le soutien du roi d’Espagne, les pères Jésuites arrivent dans la région à la fin du 17ème siècle, afin d’évangéliser les indiens, jusque là principalement nomades.
Ils ont choisi cette région pour ériger les « Républiques de Dieu » : un système où les hommes s’aideraient malgré leurs différences (espagnols, indiens…).
Ainsi les missionnaires jésuites sont à l’origine de la vie économique et de l’organisation sociale des missions. Ils ont enseigné l’agriculture, l’architecture, le tissage, la sculpture, la musique, héritage que les Chiquitos ont conservé.
L’église de San Javier, de style baroque métis, comprend des colonnes sculptées et des dessins peints sur bois.
Le village vit essentiellement de l’agriculture et de l’élevage.
Depuis notre arrivée nous sommes interpelés par des hommes avec une joue gonflée. Il y en a trop pour penser à un abcès dentaire, ce n’est pas contagieux !
Ayant préjugé qu’ils avaient une réserve de coca dans la bouche, aujourd’hui nous avons posé la question à 2 hommes joufflus, et d’accord pour se laisser photographier. Ainsi, ils ont confirmé qu’il d’agit bien d’une balle de coca.
Nous sommes frappés aussi par les familles qui roulent à moto, sans casques. Je dis bien famille : le père, la mère, les enfants, quel que soit leur âge.
Hier, nous avons même vu une mère allaitant son bébé à l’arrière de la moto conduite par le père ! et tout ça à vive allure, sans casque !
Vendredi 16 décembre 22 – San Javier – Concepcion – 61 km
Dans la matinée nous découvrons une autre partie de la ville. Un magasin de tabac, reçoit de grands sacs de feuilles de coca. Nous demandons la permission de prendre une photo, car chez nous, il n’y en a pas.
Nous partons en bus vers 11h en direction de Concepcion. Il est plus que plein, Hélios fait le voyage debout, plus d’1h.
A l’arrivée, nous prenons nos billets pour le lendemain : Concepcion – Santa Cruz.
Notre hôtel n’est pas très loin, nous y allons à pied.
Puis nous prenons notre repas : un plat unique, copieux composé de poulet, riz, pâtes et un peu de salade, pour 3€ à tous les deux.
Le but de notre voyage ici est de visiter l’ensemble missionnaire classé aussi au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.
Samedi 17 décembre 22 – Concepcion – Samaipata : 411 km
C’est une journée de transit.
Nous prenons notre petit déjeuner à l’hôtel et partons en bus à 7h ½. Nous revenons par San Javier à Santa Cruz.
En route, nous avons droit au même film qu’il y a 2 jours à l’allée, d’une violence incroyable du début à la fin que les enfants regardent, médusés.
Un bonimenteur nous fait aussi l’article durant ½ h sans arrêter une seconde de parler, avec son micro. Il vend un produit miracle qui soigne toutes les maladies ; il les passe toutes en revues et dans le flot il y en a forcément une qui nous concerne…Il nous en met pleins les oreilles comme s’il avait pris le bus en otage !
A chaque arrêt, de nombreux « mini commerçants » proposent leurs produits : de petites choses à manger et à boire principalement. C’est à celui qui criera le plus fort pour attirer l’attention du client. Un vrai galimatias.
Dans ce pays, nous ne voyons pas ce que nous appelons les « grandes surfaces », par contre il y a une multitude de petits commerces. Heureusement, ils semblent ainsi, pouvoir en vivre.
A Santa Cruz, nous cherchons un transport pour nous emmener à Samaipata. Hélios, très réactif et parlant bien la langue, trouve rapidement «el micro bus » qui va nous y conduire. Nous traversons ainsi Santa Cruz durant une bonne ½ h.
Nous avons juste de temps de prendre un repas à 14h : lentilles/riz, avant de prendre le bus à 15h pour Samaipata. Encore 120 km, 3h de route.
Cette ville est à 1 700 m d’altitude, sur les contreforts des Andes.
Samaipata : du Quechua samay : pour se reposer, pata : lieu élevé.
A 21h, nous partons en reconnaissance au centre-ville. Il est très mignon et animé, bien décoré aussi pour les fêtes de fin d’année.
Nous prenons un bon repas réparateur : soupe de légumes et quinoa, du poulet aux légumes poêlés et assiette végétarienne pour moi. Ça fait vraiment plaisir de manger des légumes.
Dimanche 18 décembre 22 –Samaipata
Nous avons une chambre avec lits superposés. Une chambre avec un grand lit se libère. Notre hôte nous la propose pour le même prix. Encore une gentillesse que nous apprécions beaucoup.
Nous retournons sur la place centrale, assistons à la fin de la messe où il y a plus de monde qu’en France, puis écoutons un petit orchestre qui joue des airs de Noël, à l’extérieur.
Cette ville est propre. D’ailleurs, de nombreux petits panneaux incitent à jeter dans les poubelles. Ce qui n’est pas le cas ailleurs. Les bords des routes sont jonchés de détritus, ainsi que dans les villes et même à la campagne.
Enfin à 11h (16h en France), nous nous installons dans un bar pour regarder la finale de la coupe du monde de foot : France-Argentine. Un match haut en rebondissements et en émotions qui provoque moultes réactions très vives du public du bar, tous pour l’Argentine. Le spectacle est aussi dans la salle.
Bref, nous ne sommes pas des footeux fous, aussi nous nous consolons rapidement, en prenant un bon repas au marché municipal.
Puis nous allons au Fort, à 9km, en taxi pour visiter le site archéologique préhispanique « el fuerte » classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce site est supposé avoir été érigé à des fins religieuses et cérémonielles par des populations pré-inca « Chané ». En colonisant la région, les Incas (1470 – 1490) se le seraient appropriés et en auraient poursuivi l’aménagement. Enfin les colonisateurs espagnols en ont fait un fort. Les vestiges de ces trois cultures sont rassemblés là.
Le gigantesque rocher sculpté qui domine est la plus grande pierre sculptée du monde.
La brume envahit la zone et rend le lieu encore plus mystérieux (et les photos moins faciles à faire).
Nous avions l’intention de rentrer à pied, mais il pleut un peu et nous préférons le taxi.
C’est l’été et la saison des pluies. Cependant, pour nous, c’est le premier jour un peu pluvieux.
Nous intégrons notre nouvelle chambre, plus spacieuse.
Une fabrication à petite échelle de vins de haute qualité se produit ici, en raison d’une combinaison d’altitude, de saisonnalité et de conditions de terrain. Ces vins sont appelés 1750 (les mètres au-dessus du niveau de la mer où ces vignes sont cultivées).
Nous sommes allés nous en acheter une bouteille, de cépage Cabernet-Sauvignon + une bonne pizza. En effet, c’est un très bon vin.
A l’auberge, une jeune femme nous demande des renseignements en Espagnol. Je trouve que son accent ressemble au mien. Je lui demande si elle est Française. Et oui ! elle habite Marseille.
Lundi 19 décembre 22 –Samaipata
Nous prenons notre petit déjeuner, compris dans le prix, à notre hostal Andorina : une bonne salade de fruits avant une délicieuse galette de pain, beurre et confiture.
Nous sommes dans une région de production de légumes et de fruits biologiques. L’artisanat est aussi bien développé.
Dans la matinée, nous allons visiter le musée archéologique qui complète bien, par ses explications, ce que nous avons découvert, hier, sur le terrain.
Nous avons plaisir à retourner au marché municipal pour prendre notre repas, nous brasser dans la population, comme en prenant les bus. C’est une immersion dans leur quotidien qui nous rapproche de leur façon de vivre.
Dans l’après-midi, nous nous rendons en taxi à 20 km de Samaipata, où se trouve un espace touristique extraordinaire : « las Cuevas ». Au pied de belles montagnes, nous profitons de vues spectaculaires et surtout de 3 cascades au cœur d’une jungle verdoyante.
Nous marchons ainsi 1h ½ et profitons pleinement de la tranquillité des lieux.
C’est d’autant plus appréciable, que, j’avais oublié d’en parler, Santa Cruz est une ville extrêmement bruyante. Mais au point que : « plus bruyant que ça …tu meurs !!! »
4 français ayant prévu un séjour au sud du Pérou, se sont retrouvés empêchés par les évènements politiques, les transports étant paralysés.
Ils continuent leur voyage en Bolivie mais n’arrivent pas à retirer de l’argent liquide avec leur Master card…
C’est vrai que partout où l’on passe on nous demande des paiements en espèces. Avec notre Visa, nous n’avons pas eu de problèmes à ce jour.
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N° 2 – BOLIVIE du 20 au 31 décembre 2022 – Le Carnet de Voyage de Colette
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