La gazette de Mamie Cocotte
Les chemins de Compostelle 2019 – Article 3/5
Voulez-vous continuer l’aventure avec nous ? Alors chaussez-vous bien, et allons-y !
Jeudi 11 juillet 2019 de St JEAN de LAUR à LIMOGNE – 10 km
C’est Axel qui me tapote l’épaule pour me réveiller à 7h. Il n’y a plus personne dans le dortoir.
Nous déjeunons en route, dans un très bel endroit, une halte prévue pour les pèlerins, décorée d’une multitude de coquille St Jacques, près d’une mare, d’une fontaine.
L’ambiance est très joyeuse dans : « La troupe des 4 pèlerins », nomination décidée par Axel.
On imite les animaux. Clément est expert en cerf, il trouve même les bois qu’il place derrière sa tête, pour accompagner ses bramements.
Comme l’an dernier, Axel nous impressionne avec ses jets de pipi qui vont particulièrement haut et loin et dont il est très fier !
Louise se pique les jambes avec des orties. Clément broie du plantain et frotte sa peau. Je rajoute de la crème…Quand Axel propose une bataille d’ortie, Louise, boudeuse, répond : « J’aime pas les orties ! »
C’est un grand plaisir de les voir jouer avec tous les éléments naturels qui leur tombent sous la main. L’imagination est toujours à l’affût. Un bout de ficelle de récupération et un bâton et les voilà en train de pécher au bord d’un étang.
Tous les 3 guettent la surface de l’eau sans succès. Ils observent longuement un batracien : est-ce une grenouille ou un crapaud ?
Clément transporte une bonne quantité de ficelle dans son sac à dos, abandonnée par les agriculteurs du coin. Plus tard, il fabriquera un arc. Dans ces causses rocailleux, ils superposent les cailloux en équilibre, et c’est à celui qui construira le plus haut édifice.
A aucun moment ne semble leur manquer les écrans et jeux habituels.
J’ai seulement emporté une balle dans notre sac.
Ils parlent de leurs animaux, qu’ils ont beaucoup aimé : de leur chien Vulcain, de leurs chats, de la peine qu’ils ont eu de les avoir perdus.
A ma « très » grande surprise, une discussion s’engage entre eux, au sujet de la mésentente de leurs pères ! Louise découvre… et en est navrée. Axel cherche les solutions pour qu’ils se voient. Je leur explique que le plus délicat serait qu’ils se voient sans rancœur. Alors, ils émettent l’idée, qu’il y aurait besoin de quelqu’un qui leur permette de s’exprimer. Un médiateur en quelque sorte. Et aussi qu’ils devraient marcher ensemble sur les chemins de Compostelle ! (Ils sont très intelligents, ces petits !) Je découvre qu’ils sont loin d’être indifférents.
Axel est vraiment une bonne nature. L’acceptation semble être une évidence pour lui, même dans une situation difficile :
A la recherche d’un bâton, il se penche dangereusement au-dessus d’un petit fossé. Je suis en train de lui dire que ce n’est pas une bonne idée, lorsqu’il bascule tête la première et débaroule dans le fossé. Mais le plus surprenant : tout cela en riant ! Même en perdant le contrôle, ce qui est toujours très désagréable, il garde le sens de l’humour, se moque de lui même.
Bien-sûr, du coup, nous sommes tous écroulés de rire. Pourtant un genou saigne et je procède aux soins.
Il fait très chaud. Les cigales, très nombreuses s’en donnent à coeur-joie. Heureusement, les chemins, qui souvent longent de charmants murets de pierres sèches, sont bien ombragés par les feuillus alentour. Les nuits sont relativement fraiches et permettent un bon sommeil.
Lorsque nous arrivons à Limogne, nous nous arrêtons à la 1ère épicerie qui se présente et achetons pour les repas suivants. La commerçante offre un bonbon aux enfants et nous indique le gîte communal.
Ces gîtes communaux sont des bâtiments d’anciennes écoles primaires, un peu vétustes, à l’ancienne, mais ils ont leur charme et il y a tout ce qu’il faut.
Notre nom est affiché sur la porte de notre chambre, aussi nous nous installons. Puis nous allons préparer notre repas. Tout le monde participe. Louise a oublié les : « J’ai pas envie ».
De même pour la lessive qui suit : Clément part à la recherche d’un étendoir pendant qu’Axel et Louise pressent le linge de toutes leurs forces.
Nous voilà enfin partis à la recherche de la piscine. Malheureusement elle est en travaux et ouvre samedi. Déception.
Nous passons du temps auprès d’un lavoir-étang, occupé par des canards. Les enfants s’amusent à jeter des pierres, faire des ricochets. Au gîte, je récupère la casquette d’Hélios, ramenée par 3 pèlerins avec lesquels je discute un bon moment. Les cousins s’amusent dans les vastes bâtiments et à l’extérieur.
A la semaine prochaine pour la suite du périple !
Colette, Hélios, Bonjour,
Merci pour ce nouvel épisode. Lecture toujours aussi agréable à découvrir.
L’épaule d’Hélios : en meilleure forme maintenant ?
Amicalement,
Anny